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  • Photo du rédacteurDépasser les bornes

Malaisie - À la rencontre des orangs outans du Sarawak

Dernière mise à jour : 29 août 2019


Nous avons toujours rêvé de voir des orangs outans dans leur habitat naturel. Sur l'île de Bornéo c'est possible, il existe plusieurs endroits où se rendre pour espérer voir les grands primates. Un rêve qui va devenir réalité! Le nom « orang-outan » vient du malais orang hutan, qui signifie littéralement «homme de la forêt». Ce grand singe a élu domicile à la cime des arbres et parcourt inlassablement la canopée à la recherche de fruits, de feuilles et d’insectes. C'est une espèce classée "en danger critique" et on les trouve aujourd'hui uniquement sur les îles de Sumatra et Bornéo. Nous optons pour la réserve naturelle de Semenggoh dans l'état du Sarawak. Le centre est situé à 45 minutes de voiture de la ville de Kuching où nous séjournons. Pour s'y rendre, il n'existe aucun transport public! On opte pour le Uber local (appelé ici Grab) pour nous rendre là bas. Cela coûte 28 RM soit 6 euros. L'entrée dans le centre coûte 10 RM par personne, seulement 2,15 euros. Au centre de Semenggoh, il n'y a aucune garantie de voir les orangs outans. Ils sont en semi liberté et vivent dans un espace protégé de plusieurs centaines d'hectares. Ils vont en viennent comme bon leur semble dans cet espace. Pour les attirer, les soigneurs les appellent et leur donnent à manger tous les jours à la même heure. Les primates ne viennent que si ils ont faim ou envie. Si ils ont trouvé à manger par eux même dans la forêt, ils ne viendront pas. On croise les doigts pour qu'au moins l'un d'entre eux accepte de se montrer. Nous sommes émues par avance à l'idée de cette rencontre. À 9h pétante, le soigneur nous invite à le suivre et nous nous enfonçons dans la forêt, sur le trajet il pousse des cris à l'attention des grands singes. Au bout de quelques centaines de mètres, nous sommes invités à attendre sur une plateforme aménagée, les soigneurs continuent de crier. On attend une vingtaine de minutes, cette attente semble interminable et puis ça y est... Au loin, les arbres sont secoués dans tous les sens, il se passe quelque chose, on scrute en plissant les yeux. Et on l'apercoit enfin: un orang outan s'approche en s'accrochant de branche en branche. Il avance vite et avec une aisance incroyable. Ces poils roux tranchent avec le vert de la forêt, nous sommes saisie par l'émotion, les larmes aux yeux! Quelle chance de voir ça!

Le jeune mâle continue sa route jusqu'au soigneur qui lui offre quelques bananes. Ces poils sont tout ébourifés, son regard semble tellement humain, c'est touchant de le voir si près. Il engloutis les bananes avant de disparaître dans la forêt. Au même moment, une femelle fait son apparition, elle porte un bébé accroché sur le torse. Elle vient récupérer bananes et noix de coco. Il y a de quoi être émues à nouveau lorsqu'elle tape avec force la coco sur un arbre pour l'ouvrir, d'une seule main car elle est suspendue avec la seconde. La noix de coco ouverte, elle se régale en buvant l'eau de coco. Après seulement 30 minutes d'observation, les soigneurs nous font comprendre que c'est fini, il faut déjà quitter les lieux. C'est très court, nous sommes frustrées à l'idée de partir si vite mais en même temps, ce créneau de 9h à 10h permet de préserver les orangs outans du monde extérieur. Sur le chemin qui nous ramène à la sortie, on tombe sur 3 autres orangs outans qui dévorent des bananes sans se soucier un instant des touristes qui les prennent en photo. Voir ses grands animaux étaient un rêve qui est devenu réalité à Semenggoh. Si vous en avez l'occasion, n'hésitez pas à vous rendre au centre de Semenggoh. Un conseil: venez le matin car ils nourrissent les orangs outans de 9h à 10h, si vous n'avez pas la chance d'en voir, votre ticket est toujours valable pour l'après midi, et vous avez une deuxième chance d'en apercevoir entre 14h et 15h. C'était un super moment même si après réflexion, nous sommes perplexes car malgré l'espace dont ils disposent, ces orangs outans sont dépendants des hommes pour leur survie et leur préservation.


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